Nouaillé et Begay partent de zéro

il y a 6 ans

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Nouaillé et Begay partent de zéro

Il s'attendait à ce que ses débuts à la tête de l'équipe B de l'ES Nouaillé soient difficiles. Pourtant, Guillaume Begay ne pensait sans doute pas recevoir une telle gifle dès la première journée de championnat, qui plus est à domicile (défaite 2-5).

Recruté à l'intersaison, l'entraîneur savait dans quoi il mettait les pieds : effectif réduit, arrivée de jeunes joueurs, deux descentes en trois ans pour l'équipe première… Une situation qui aurait effrayé bon nombre de tacticiens. Mais Guillaume Begay a souhaité relever le défi après cinq saisons passées sur le banc du FC Montamisé. « Nouaillé est un des clubs importants de la Vienne qui possède une bonne ossature, présente-t-il. On repart quasiment de zéro et on doit relancer les équipes après une situation compliquée. Ça va prendre un peu de temps. On essaiera de faire au mieux. »
Problème, le calendrier du début de saison ne laisse pas de répit aux Nobiliens. Pour sa première sur le banc de la réserve, Guillaume Begay a tiré le gros lot : son équipe affrontait l'un des poids lourds de cette division, Ozon avec la défaite au terme des 90 minutes. « Ils vont jouer pour le top 4, c'est une équipe qui tient plutôt la route », commente le technicien. La suite du programme ? Neuville, « une très bonne équipe qui joue la montée ». Et qui s'est largement imposée face à l'ancien club de Guillaume Begay, samedi dernier (lire ci-contre). Deux gros morceaux d'entrée donc et une préparation loin d'être optimum d'après le technicien. « On n'a pas eu les coupes pour se mettre en route », regrette-t-il.
Tout est loin d'avoir été parfait dans le jeu lors de la première rencontre. Guillaume Begay mesure l'ampleur du travail qui reste à accomplir pour ses joueurs. « Il y a du boulot, concède-t-il. Physiquement on n'est pas au point. Tactiquement on doit reprendre quelques bases et travailler les différentes animations. »L'optimisme reste de rigueur chez le trentenaire même s'il concède que « quelques joueurs ont été en dessous » lors du premier match.

L'exemple du Luxembourg

« Il reste 21 journées et 63 points à distribuer », calcule déjà l'entraîneur. Et amasser le plus tôt un bon pécule serait bénéfique pour la réserve qui ne vise rien d'autre que le maintien.
D'ici là, Begay et ses joueurs entendent réaliser des coups. « Le foot, ça reste du foot, philosophe-t-il. Si on part abattu, ça ne sert à rien d'entrer sur le terrain. Regardez le Luxembourg ! Face à la France, tout le monde pensait qu'ils en prendraient quatre ou cinq… » David contre Goliath : une histoire que Nouaillé espère rejouer cette année.

Julien Leprieur