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Portrait sur le plus moustachu de tous les nobiliens.

COCOrico

Comment imaginer la Gaule sans y voir Obélix chasser un sanglier, le rond-point de Poitiers Sud sans y voir un gilet jaune manifester ou bien le stade de la Lézinière sans y voir un Coco vadrouiller.

 

Claude Jousselin, alias COCO, est l’une des figures incontournables dans le club de football de Nouaillé Maupertuis tout comme à l’échelle de sa commune.

Sans doute titulaire, ou presque, du plus grand nombre de licences de foot affiliée à l’ESN, Claude se range depuis quelques années parmi la précieuse équipe des dirigeants du club.

 

Pour quelconque personnes, joueurs, joueuses, supporters venant partager les terres nobiliennes le temps d’un instant ou quelques saisons, tous retiennent aisément ce personnage. Car oui Coco, c’est un personnage. Difficile de passer à côté de celui qui s’avance vers vous, les bras grand ouverts, d’un pas souvent appuyé, le sourire sincère qui lui fait redresser sa jolie moustache taillée à la Française, ses yeux bleus et ses bouclettes.

 

Claude Jousselin est un pur produit du terroir nobilien. Né le 15 décembre 1953 à la Cadrouse, petit village de Nouaillé Maupertuis, il grandit aux côtés de sa sœur ainée Josette et échange ses premières bagarres de petit garçon avec Pierre dit Titou, son petit frère.

La Cadrousse à Nouaillé c’est comme le village d’Astérix aux abords de la Gaule. C’est un fief, son fief, où les Gaulois sont des Jousselin ! Car il y en a eu des générations de Jousselin, les parents de la fratrie d’abord, puis Claude et Pierre, et à présent la génération suivante avec le fiston Rodolphe.

 

Depuis 44 ans, Coco vit avec sa « Falbala », Françoise avec laquelle il a fondé une grande famille. Rodolphe son fils ainé, lui donnera deux petits-fils, Gabin et Jules. Puis la cadette Virginie avec le petit dernier Arthur et enfin Benjamin avec Lola et Tiago. Les femmes sont en infériorité numérique dans ce cocon familial riche en testostérone, mais elles savent bien assurer leur place et faire preuve de caractère.

 

La vie professionnelle de Coco a démarré précocement suite au décès de son papa lorsqu’il avait 14 ans. Il se forme au métier de la peinture et travaillera quelques années au profit de son premier employeur Hechard de Buxerolles. Cette expérience est entrecoupée d’un an de service militaire. Mais l’histoire semble raconter que le Gaulois n’avait pas très envie de jouer les romains. Il fait le choix, 15 ans plus tard, de se réorienter professionnellement en intégrant les bureaux de la banque de France pour laquelle il transpirera à peu près 10 ans.

Finalement, il reviendra à ses premiers amours pour la peinture. Mais loin de Monet, Cézanne, Picasso ou Gauguin, l’homme mature, se lancera lui-même pour créer sa propre TPE de peinture qu’il fera prospérer jusqu’à sa retraite.

 

Coco est un passionné et il aime le faire partager. Il est celui qui peut parler tout aussi délicatement des femmes qu’une bécasse dont il se délecte à nous raconter la façon avec laquelle il l’a tirée !

Mais incontestablement, si sa passion première est le football, la vie de groupe autour du foot l’est tout autant dans son club de cœur : l’Etoile Sportive de Nouaillé. Lorsqu’il est au stade de la Lézinière, Coco y est comme un coq en pâte.

Bien plus souvent jovial que bougon, toujours à faire les 100 pas derrière les rambardes du stade, Claude est un pionnier du club. Il a contribué à le façonner, à parfaire son image, son histoire, ses succès, sa vie, souder les troupes quand les échecs survenaient… tout en fédérant tel un vrai capitaine. Et il y a fort à parier que si le bateau venait à tanguer, il serait bien le dernier à quitter le navire. Mais L’ESN n’est pas prêt à se Noyer !

 

Ses premiers pas dans l’arène, il les fait en crampons. Cadet puis junior, il occupera principalement le poste de défenseur. Son frère se souviendra et relatera que la seule fois où il marqua un but, le tir fût si puissant que les 15 rebonds avant de franchir la ligne de but ont suffi à déstabiliser le portier adverse.

Mais c’est en tant que dirigeant que Claude préfèrera s’investir et de multiples façons. Tout d’abord dirigeant de l’équipe fanion où évolue son petit frère puis arbitre de touche. Enfin, il ne tarde pas à faire ses premiers pas dans l’équipe qu’il affectionne le plus, celle des copains, l’équipe dirigeante. Et la mayonnaise prend au sein du groupe puisqu’il accède à la présidence du club. Ce statut il l’assumera pendant 12 saisons, un joli record.

Les années passent et Coco affectionne toujours autant L’ESN et son engagement chaque année le démontre. Quelque soit les manifestations prévues au cours de la saison, il est toujours le premier partant pour retrousser ses manches et œuvrer, dans l’ombre bien souvent, avec ses camarades de toujours au club.

 

C’est sous sa présidence que Nouaillé partagera un tour de coupe de France à la Pépinière contre Troyes alors en ligue 2. Cet événement marquera les esprits de bon nombre de nobiliens très longtemps. Il se souvient et aime aussi raconter la venue de Raymond Copa au stade de la Lézinière, ses soirées TV à supporter les verts de 1976 ou bien faire les éloges de sa star Platini...

 

Des souvenirs émus, il en collectionne le Coco mais il ne tient qu’à nous, joueurs, joueuses, dirigeants et supporteurs de lui en donner d’autres. Du haut de ses 65 ans Claude Jousselin est aussi dynamique qu’un Obélix tombé dans la marmite. Sa potion magique a-t-elle des composantes de pineau charentais ? Toujours est-il qu’on ne cessera jamais de lui en servir tant ça le rend énergique et tant sa moustache frétille.

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