L'ESN sous les projecteurs

Depuis samedi, les Nobiliens ont creusé l’écart avec le tandem de dauphins constitué par Nord 17 et Parthenay. Quatre points de mieux, ça commence à faire un matelas confortable. L’équipe du président Rodolphe Jousselin reste la seule invaincue de la poule. « Les dirigeants ont recouvré le sourire, on me laisse travailler tranquillement, j’apprécie cette entame presque parfaite », commente d’emblée l’entraîneur Mickaël Castro-Cintas (46 ans) qui se remet tout juste d’un exercice précédent douloureux et épuisant.
“ Je souhaite passer une bonne saison ” Souvenez-vous : les Rouges avaient sauvé leur peau en R3 sur le fil. Six mois plus tard, l’ESN a déjà remporté quatre matchs (plus deux nuls), soit autant que sur l’ensemble de la dernière compétition. « Moi, je souhaite simplement passer une bonne saison, sans accroc, tellement j’ai eu mal à la tête. Les gamins ont payé pour apprendre, au final 2017-2018 n’aura pas été inutile. »
Repartir, oui, mais pas dans n’importe quelles conditions ! Alors l’ancien coach de Fontaine-le-Comte et Beaumont Saint-Cyr notamment a pris son bâton de pèlerin pour enrichir sa formation. Il a ainsi bonifié l’effectif avec les Poitevins Maillat et Boulin, le Vendéen Péridy et le Charentais de Jarnac Coureau. « Je leur ai dit, vous aurez du temps de jeu et on va jouer un bon football. Ce sont des jeunes mais qui ont un vécu, jusqu’en R1 pour certains. »
Nouaillé ressemblait à quelque chose de cohérent mais il manquait une pierre à l’édifice. Elle est arrivée récemment sous la forme d’un attaquant solide et à la gâchette facile. « Aurélien Bertrand (auteur d’un doublé samedi contre Le Tallud) est une opportunité formidable. C’est le profil qu’on n’avait pas. On se connaît, je n’ai pas eu à insister longtemps pour le convaincre de rechausser les crampons. C’est un fondu de foot qui aime transmettre. Aurélien va tirer l’équipe et les jeunes vers le haut. »
Jusqu’où exactement ? « On verra bien, poursuit Mickaël Castro-Cintas. Si on est encore devant dans quelques mois, on on en reparlera. Mais, sincèrement, on est très loin du Régional 2. Nouaillé sait d’où il vient et où il ne veut pas aller. La stabilité nous va bien après ce que le club a traversé. » En mai 2014, l’ESN validait sa montée en DH. C’était le début des ennuis.