Nouaillé (R3) - Chauvigny (R1) : 0-3 Solides, les Chauvinois ont fait respecter la logique en s’imposant sans difficulté chez des Nobiliens trop tendres.
Treize buts encaissés sur les trois derniers matchs de championnat. Nouaillé avait bien besoin d’oxygène en ce début de saison. Et quoi de mieux qu’un match de coupe pour aller chercher un peu de confiance ou un peu de référence. Malgré tout, on pouvait craindre le pire pour Nouaillé qui recevait une équipe chauvinoise lancée depuis un mois comme un TGV. « On va se sublimer », lâchait Mickaël Castro-Cintas avant la rencontre.
Cela n’a pas suffi. Loin de là. Devant une formation qui n’était pas venue faire du tourisme sur les bords du Miosson, les Nobiliens n’ont eu que leur courage à faire valoir. « Chauvigny est une très belle équipe, c’est fluide, c’est huilé », analysait le technicien nobilien après la rencontre.
Un match à sens unique Chauvigny a respecté son adversaire et a rendu une copie propre. Les pensionnaires de R1 prenaient d’entrée la direction des débats et il ne fallait pas patienter longtemps pour voir la situation se décanter. A l’entrée des dix-huit mètres, Besnault enroulait parfaitement sa frappe et trouvait le petit filet de Poinot (0-1, 5e). Le match était à sens unique et les hommes de Laubertie doublaient logiquement la mise. Au terme d’une belle action collective, Tmimi, comme à la parade, n’avait plus qu’à conclure (0-2, 20e).
Les occasions se succédaient à un train d’enfer pour les hommes de Laubertie. Le manque de réalisme des partenaires d’Ausanneau permettait aux Nobiliens de rentrer aux vestiaires avec une addition pas trop salée (0-2, 45e). On n’imaginait guère cependant un retournement de situation tant les hommes de Castro-Cintas avaient été incapables de se créer la moindre petite occasion.
Au retour des vestiaires, les mouches ne changeaient pas d’âne. Chauvigny poursuivait son cavalier seul dans une rencontre qui avait déjà perdu toute sa saveur depuis bien longtemps. C’était Currit qui, à la réception d’un caviar de Chevrier, dépoussiérait la lucarne de Poinot (0-3, 54e). Chauvigny terminait alors en roue libre et sans trop forcer sans talent.
Les visiteurs s’imposaient sans coup férir et obtenaient leur billet pour le huitième tour. Quant à Nouaillé, le coach Castro-Cintas a encore beaucoup de travail avec un effectif qui manque clairement d’expérience au niveau régional. L’objectif annoncé est de pouvoir laisser un concurrent derrière. Pour l’instant, Nouaillé peut encore regarder dans ses rétroviseurs mais il va falloir commencer sérieusement à penser gagner un match.
Au cours de la semaine un conciliabule entre les 3 coachs accouchait de la décision suivante : faire souffler les stars en prévision de l’importante rencontre du we prochain et aligner les grouillots pour faire le boulot. La composition de l’effectif nobilien était la suivante : Willito, Mickael, Franck M, Franck B, Manu, Aurélien (recrue arrivée tardivement suite à des transactions financières très complexes avec son ancien club), James, Franck N et Jean Pierre.
Laissé à l’abandon par ses coachs, ces grouillots désireux de porter « hauts » les couleurs nobiliennes, s’autogéraient face à l’indifférence générale.
Au bout de 30 sec, le valeureux Manu, se prenait une reprise de volée d’un joueur adverse en pleine face – résultat : désormais il possède le même nez qu’Alain Prost. Le club pourra peut-être prendre en charge sa chirurgie esthétique prévue en urgence dans 10 jours. Malgré ce handicap, notre valeureux guerrier se donnait à fond dans l’entre-jeu nobilien et distillait des caviars à James, Aurélien et Mickael. A l’issue d’une trentaine d’occasions franches, James parvenait à en pousser une au fond. Ouf ! on n’y croyait plus. Le terrain exécrable y était pour beaucoup. Les spectateurs avaient néanmoins la chance d’assister à des réalisations de nombreuses figures de style qui auraient pu faire pâlir les meilleurs patineurs mondiaux. Des reconversions sportives peuvent être envisagées. Au cours des 20 premières minutes, Willito n’avait toujours rien eu à faire – même pas un petit plongeon « pingouin ». Jaunay Clan, pauvre dans le jeu, n’avait pour seule solution offensive que d’adresser des longs ballons aériens vers son attaquant. Sur l’un deux, Willito désireux de se dégourdir les jambes, lançait un « j’ai » strident qui stoppait net ses défenseurs, confiant dans la sortie de leur portier. Grave erreur de jugement – l’attaquant de Jaunay Clan reprenait le ballon de la tête et lobait Willito qui était à la louche à 3.78m du ballon. En fait, ses coéquipiers apprendront à la mi-temps qu’il n’avait pas fini sa phrase et qu’en fait il voulait crier : « J’ai…….pas, peut être que oui, peut être que non, cela va être compliqué mais si vous pouviez la prendre cela m’arrangerait ». En proie toujours à des difficultés avec la langue française, il dit à ses coéquipiers « Yé croyé que moi dire J’ai et vous comprèndo ». Tout était à refaire. Après 15 nouvelles occasions nobiliennes, Manu parvenait à en conclure une pour redonner l’avantage aux visiteurs. Notre nouvelle recrue Aurélien en eut une belle – but vide, en possession du ballon à la limite des 18m adverses, il plaçait un plat du pied droit afin d’assurer son geste final – Résultat dérobage du pied d’appui, patinage incontrôlé, adducteurs droits en écharpe et ballon fini sa course à 3m du but. En 25mn il a réussi à se mettre au diapason de ses nouveaux coéquipiers – une qualité d’adaptation exceptionnelle. La pause était sifflée sur ce score de 2-1 pour les visiteurs. La seconde période avec les entrées de Franck N et Jean Pierre étaient du même acabit. Une domination stérile des nobiliens malgré encore 30 nouvelles occasions franches. 2ème période insipide qui ne mérite pas plus que la mention du score final 4-2 pour Nouaillé. Une réalisation opportuniste de Manu et un second but de James. Pour Jaunay Clan une frappe sur glissade venant battre l’infortuné gardien mexicano-nobilien.
A ne retenir : la 5ème victoire des nobiliens en autant de rencontre et surtout la reconnaissance des grouillots qui ont fait le boulot, sans la présence des coachs.
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